vendredi, septembre 23, 2005

Les Lilas

Avant d'habiter ici, Les Lilas pour moi rimaient avec poinçonneur, avec cimetière..., avec un mec rencontré à mon arrivé à Paris qui m'avait servi de guide et de chevalier servant et qui m'avait parlé des Lilas où il était né, (je trouvais ce nom tellement joli), avec printemps, avec fleurs...

Je ne savais même pas que c'était une ville, je pensais bêtement que c'était un faubourg de Paris, comme Belleville, ou d'autres.

D'aucuns diront que je n'y ai pas vécu suffisament pour m'exprimer sur cette ville. Ils ont en partie raison, je n'y ai pas vecu longtemps (depuis mars 2005 seulement).
Et pourtant, Les Lilas me sont déjà familiers.
Le Docteur Cohen ; le vieux beau gentil pharmacien ; Sylvie, la caissière du Franprix ; Monsieur l'agent de sécurité du Franprix (qui est surement Malien, vu sa taille, sa majesté et la beauté singulière que dégagent les traits de son visage) ; les agents de la poste (le jeune, la beurette, le mignon et les incontournables antillais) ; les différents propriétaires des petits commerces, qui ont eu la gentilesse de me sourire et de m'interpeler tant de fois ; les adhérents de la salle de sport de ma rue, pas tous superficiels ; les jeufs de la syna ; les catho de l'église ; les croquemorts que j'ai croisé si souvent ; les boulangères sympathiques et écolos de la boulangerie La Galette d'Or ; les propriétaires du bar algérien le "Tout va bien" ; la proriétaire du magasin de lingerie et ses ensembles "de toute beauté" ; mes voisins et toutes les personnes qui ont répondu à mes sourires et autres interpéllations amicales.

Maintenant, Les Lilas m'appartiennent, les rues sont à moi, je reviendrai et je ne me sentirai ni seule, ni en terrain inconnu, je serai à la maison...