Tout le monde ment

Je suis allée voir l'avocat qui m'a dit que si mes collègues ne me soutenaient pas par des attestations c'était mort.

Je suis allée voir mon boss, qui a tout nié en bloc et qui m'a fait passée pour une dingue.
Après la rebellion est venu le silence.

Je me disais en le regardant droit dans les yeux débiter toutes ses conneries, que je n'en avais rien à foutre, que je valais mieux.
Il m'a bien expliqué que mes collègues (qu'il a du briefées) donnerait la même version que lui.
Ces putes ont validées.

J'ai décidé que je n'en foutrais plus une.
J'ai décroché un contrat d'un an ce matin pour cette boite de merde.

Le soir, je suis allée à un cocktail avec mes perdants magnifiques.
J'ai souris, ris et discuté avec tout le monde même avec mon boss, mais pas avec les deux putes.

A la fin, comme Ar. organise un pot demain soir, j'ai sorti des tupperware et emballé les petits fours qui allaient finir à la benne.
Après tout, je suis looseuse...
Ar était ravi.

Je fais ce que les gens rêvent de faire mais n'ose pas.

En partant E., un ancien collègue de Paris à mi-temps chez nous, que je croise deux fois dans l'année, me propose de le raccompagner.

En route, il me propose d'aller boire un verre.
J'hésite, il dit champagne, je dis bingo.

Nous avons passés la soirée au champagne dans un restaurant à huitres.
Il est intelligent, amusant et cultivé (pas trop mal non plus).

J'ai passée une soirée délicieuse.
Il m'a dit que cette ville était trop étriquée pour moi et ce boulot n'était pas fait pour moi.
Que j'avais un grand potentiel et qu'il fallait que je m'en rende compte.

Je crois que je le sais...
Le problème c'est pourquoi je n'en fais pas cas.

Et pourquoi je n'ose pas me l'avouer.