dimanche, janvier 22, 2006

Niveau 2 de l'intégration

Dimanche midi, les téléphones sonnent...
J'ai mal au cheveux.
Pourtant, hier je m'étais pourtant couchée tôt, 22H00.

Mais voilà, je suis arrivée au niveau 2, le niveau où le téléphone sonne (enfin) inopinément (avec l'indicatif local), au hasard des soirs.
Mes rencontres de ruelles se réveillaient...
L'arrivée au niveau 2 ne justifie pas une attitude pathétique et consumériste. Premières sonneries, les numéros ne m'inspiraient pas plus que ça, je décidai donc de ne pas sortir de mon mutisme et de continuer à ne rien glander sous ma couette.

Et puis, tout à coup, un numéro qui m'inspire. Un concert de rock’n'roll (que j'avoue kiffer grave: cf ladystardust). J'étais tiraillée entre ma couette, mon pyj. et la promesse d'une aventure musicale nocturne. La proximité (20 mètres) du lieu de happening, m'a aidée à choisir.

Me voilà dans un bar de loose (comme je les aime). Quelques (désormais célèbres dans mes aventures) breuvages anisés plus tard, j'avais rencontré des musicos, un photographe, un comédien, un avocat, un gars qui fait des blagues pas toujours très fines sur les huîtres, ...

Les groupes, excellents, du bon vieux rock.
Le dernier, une jeune femme magnifique, sans être dans le cliché, joue de la guitare électrique, comme un dieu...
Je me suis rendue compte à quel point c'est sexy, une femme qui apprivoise une guitare (ça y est c'est décidé, je me mets à la basse).

J'ai eu beaucoup de conversations d'une rare qualité et d'une rare implication. La soirée s'est poursuivie dans plusieurs appartements successifs. Je découvrais qu'ils se connaissaient tous en fait (ah le charmes des villes de provinces).
Rencontres exceptionnelles, il est rare qu'un groupe accueille des membres extérieurs aussi facilement, c'est toujours plus facile en One-2-One. J'ai passé une nuit magnifique d'échanges musicaux, sociaux, culturelles, de blagues à deux balles (ou plus correctement : de Deux Balles) et d'autres choses...

Rentrée au petit matin d'une journée ensoleillée, j'avais découvert ce qui se tramait dans les nuits de mon quartier.
Cette ville commence à m'appartenir.


Mes nuits sont plus belles que mes jours.

"Je vis toujours des soirées parisiennes,
j'voudrais vivre des soirées belles à Sienne.
"